Perdre un proche est difficile, perdre son unique frère l’est encore plus. J’ai toujours eu du mal à parler de cette perte, puisqu’elle a été soudaine. Mon frère est mort suite à un accident de la route et ce vide qu’il a laissé dans nos vies ne peut toujours pas être comblé.

Un accident qu’il n’avait pas provoqué

Un accident de la route qui aurait pu être évité a pris la vie de mon frère de 22 ans. Il a été fauché par une voiture alors qu’il marchait sur le trottoir pour rentrer. A cause d’une petite averse, la route était glissante, le conducteur ivre au volant a perdu le contrôle de son véhicule. Et du fait de cette imprudence, mon frère fait désormais partie des victimes d’accident de la route, un chiffre parmi des chiffres dans les statistiques de l’Organisation Mondiale de la Santé.

La perte d’un frère pour moi, d’un fils pour mes parents

Il est vrai que j’ai commencé en parlant de cette douleur que j’ai ressentie à la mort de mon frère. Mais la plus grande douleur a sans doute été celle de voir mes parents perdre leur unique fils dans un accident. Ma mère, de qui il était très proche, a eu du mal s’occuper des funérailles, mais elle a tout de même réussi à choisir la pierre tombale pour son petit garçon sur France Tombale. J’ai donc dû aider mon père dans toutes les démarches.

Le sentiment d’avoir perdu une partie de moi

Mon frère et moi étions très proches. Bien qu’il ait été plus jeune que moi, je l’avais toujours considéré comme mon grand-frère, celui qui me protégeait contre tous les dangers et mon meilleur conseiller. Malgré nos disputes, nous étions inséparables, toujours collés l’un à l’autre. Aujourd’hui, je me retrouve fille unique avec des parents qui ont besoin de moi plus que jamais.

La brutalité des adieux

Pour mes parents, il était inconcevable de devoir enterrer un enfant. Dans le bon ordre des choses, ils auraient dus partir avant nous. Pour ma mère surtout, j’ai dû réprimer mon chagrin pour la soutenir au mieux. Les premiers mois, je rêvais de lui tous les soirs, lui racontais mes journées et lui demandais des conseils. Je pense que c’est ce qui m’a permis de tenir le coup. Puis il a fini par me faire ses adieux après un certain temps, en disant que je pouvais maintenant me débrouiller toute seule. Et je n’ai plus rêvé de lui depuis.

Me tourner vers l’avenir sans mon frère

Après la rancœur et la colère envers le conducteur qui a causé l’accident, je commence à accepter le départ de mon frère. Mes parents ont préféré déménager dans une autre ville, pour éviter de rencontrer le conducteur. L’une des choses à laquelle j’ai dû dire adieu à la mort de mon frère, c’est le fait de pouvoir être tata. Mais cela ne m’empêchera pas de fonder une famille et de parler de lui à mes futurs enfants.